1968 : Grève générale et révolte étudiante en France
Première partie : la naissance d’une situation révolutionnaire
Par Peter Schwarz, 28 mai 2008
Il n’y a guère d’autre événement historique qui ait autant attiré l’attention du public que le quarantième anniversaire du mouvement de 1968. Il y a eu ces dernières semaines, pour la seule Allemagne, des centaines d’articles, d’interviews, de documentations et de films télévisés sur la contestation étudiante et les luttes ouvrières, bien plus que lors des précédents anniversaires de cet événement.
Deuxième partie : la trahison du PCF et de la CGT
Par Peter Schwarz, 29 mai 2008
A partir du 20 mai, l’ensemble du pays est arrêté. Deux tiers des salariés sont en grève, les étudiants occupent les universités. Le sort de De Gaulle et de son gouvernement repose à ce moment précis entre les mains du Parti communiste et de la CGT que ce dernier contrôle. Ils assurent la survie politique de De Gaulle et sauvent la Cinquième République.
Troisième partie : Comment la JCR d’Alain Krivine a couvert la trahison du stalinisme (1)
Par Peter Schwarz, 21 juillet 2008
De Gaulle et la Cinquième République doivent leur survie politique durant mai 1968 au Parti communiste français (PCF) stalinien et au syndicat CGT que le PCF dominait. L’influence du PCF ayant toutefois nettement régressé entre 1945 et 1968 les staliniens dépendaient pour étouffer la grève générale de l’aide d’autres forces politiques au comportement plus radical, mais qui veillaient à ce que la domination politique de ceux-ci ne soit mise en danger.
Quatrième partie : Comment la JCR d’Alain Krivine a couvert la trahison du stalinisme (2)
Par Peter Schwarz, 12 août 2008
Les staliniens du Parti communiste français et de la CGT avaient bien l’esprit rebelle de la jeunesse en horreur et ils haïssaient les groupes étudiants qu’ils traitaient de « gauchistes » et de « provocateurs ». Mais d’un point de vue politique ceux-ci ne les dérangeaient pas trop. Les actions anarchistes d’un Cohn-Bendit menaçaient tout aussi peu la domination des staliniens sur la classe ouvrière que l’engouement des maoïstes pour la révolution culturelle en Chine et pour la lutte armée.
Cinquième partie : La ligne centriste de l'OCI (1)
Par Peter Schwarz, 22 octobre 2008
L'organisation communiste internationaliste (OCI) rompit officiellement avec le Comité international de la quatrième internationale (CIQI) en 1971, mais la trajectoire politique qu'elle suivit en 1968 était déjà très éloignée de la perspective révolutionnaire qu'elle avait défendue, aux côtés des autres sections du CIQI, contre le révisionnisme pabliste au début des années 1950.
Sixième partie : la ligne centriste de l'OCI (2)
Par Peter Schwarz, 23 octobre 2008
En 1935, Léon Trotsky avait proposé le slogan de « Comités d'action » à ses partisans français. À cette époque, une radicalisation rapide de la classe ouvrière était en marche, mais elle restait largement sous l'influence du Front populaire, une alliance contre-révolutionnaire de staliniens, de sociaux-démocrates et de radicaux bourgeois. Dans ces circonstances, Trotsky considérait les comités d'action comme un moyen d'affaiblir l'influence du Front populaire sur les masses, d'encourager leur initiative indépendante.
Septième partie : la ligne centriste de l'OCI (3)
Par Peter Schwarz, 29 octobre 2008
Les événements de 1968 marquent un tournant dans l'histoire de l'OCI. Au moment de la grève générale, l'OCI, dont les racines plongeaient dans le mouvement trotskyste, avait déjà évolué dans une direction centriste très marquée, ses choix politiques s'orientaient de plus en plus vers les bureaucraties stalinienne et réformiste. Trois ans plus tard, elle rompit avec le mouvement trotskyste international et devint un soutien important du Parti socialiste français, et, par conséquent, de l'état bourgeois français.
Huitième partie : la ligne centriste de l'OCI (4)
Par Peter Schwarz, 30 octobre 2008
En conséquence de l'échec de la Socialist Labour League (SLL) britannique à analyser la dégénérescence politique de l'OCI, cette histoire est restée dans l'ombre durant de nombreuses années. L'on savait peu de choses sur l'évolution politique de l'OCI, ses débats internes et le profil de ses dirigeants.