Votez Égalité socialiste en 2012!
Par Jerry White, candidat du PES à la présidence américaine
18 février 2012
Je suis fier d’être le candidat à la présidence pour le Parti de l’égalité socialiste. Avec ma collègue qui se présente comme vice-présidente, Phyllis Scherrer, je vais faire campagne pour les intérêts de la classe ouvrière sur la base d’un programme socialiste dans cette année électorale critique.
Aux États-Unis et partout dans le monde, les travailleurs font face à la plus grande crise économique, sociale et politique depuis les jours sombres de la Grande Dépression et de la Deuxième Guerre mondiale dans les années trente et quarante.
La dernière grande crise du système capitaliste a mené à la souffrance, à la mort et à la destruction d’une ampleur horrible. Le chômage de masse, la pauvreté, le fascisme et la guerre ont amené l’humanité aux bords de la ruine. Lorsque la crise a finalement pris fin, la classe dirigeante – terrifiée par le spectre du militantisme de la classe ouvrière et des luttes révolutionnaires partout dans le monde – a prétendu que les leçons avaient été apprises, que le capitalisme pouvait être réformé et que les cauchemars passés ne seraient jamais répétés.
Mais, encore une fois, le système capitaliste est dans une crise désespérée. Aux États-Unis, des millions de personnes sont sans travail et ont perdu leur maison. Des dizaines de millions de gens ont vu leurs salaires coupés et leurs accès aux services sociaux réduits. Les fermetures d’école et la mise à pied de professeurs privent les jeunes du droit à une éducation décente, tandis que ceux qui réussissent à atteindre l'université croulent sous les dettes et ne trouvent pas d’emploi. Des millions de travailleurs plus âgés ont perdu leurs pensions et sont forcés de travailler jusqu'à quatre-vingts ans et même plus parce que leurs économies ont été anéanties. Des milliers de petites et moyennes entreprises sont forcées de fermer leurs portes parce que les grandes banques refusent de prêter de l’argent.
Sur toile de fond de crise économique, la classe dirigeante aux États-Unis, assoiffée de profits et de pouvoir, devient encore plus désespérée dans son utilisation de la force militaire. Après plus d’une décennie qui a vu une guerre après l’autre, la table est en train d’être mise pour une catastrophique Troisième Guerre mondiale.
Cette descente vers la catastrophe doit être arrêtée.
Le programme du Parti de l’égalité socialiste fournit à la classe ouvrière la voie de l’avant. Phyllis Scherrer et moi basons notre campagne sur certains principes fondamentaux.
Premièrement, nous soutenons que le futur repose sur l’unité de la classe ouvrière internationale. Les intérêts de la classe ouvrière ne peuvent être défendus sur la base d’un programme national. Dans tous les pays, les travailleurs sont opprimés par les sociétés transnationales qui parcourent le globe à la recherche de profits. Les conglomérats financiers et industriels exigent des coupes dans les salaires et l’élimination des avantages sociaux essentiels à un niveau de vie décent. En Europe, les banques internationales sont en train de transformer la Grèce en un pays du tiers monde en réduisant jusqu’à 50 pour cent le niveau de vie de sa population.
Peu importe la nationalité, l’ethnicité, la religion ou la langue, les travailleurs et les jeunes à travers le monde ont les mêmes intérêts. Conséquemment, la classe ouvrière a besoin d’une stratégie internationale. Les travailleurs du Moyen-Orient, de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine sont les alliés des travailleurs américains dans la lutte mondiale contre le capitalisme.
Deuxièmement, nous nous battons pour l’égalité sociale, qui est le fondement du socialisme et d’une société humaine. Après avoir stagné pendant près de quatre décennies, le niveau de vie de la classe ouvrière a plongé depuis le krach de Wall Street en 2008. Mais un petit segment de la société, les 5 pour cent les plus riches, a vu sa fortune exploser. Dans une société de masse, qui nécessite la répartition rationnelle des ressources financières pour assurer un niveau de vie décent à des milliards de personnes, il n’y a pas de justificatif pour gaspiller des centaines de milliards de dollars annuellement sur les salaires et les bonus des super-riches.
Le PES soutient que des besoins aussi essentiels que des emplois bien payés, une éducation de qualité, des logements abordables, des soins de santé universels, une retraite digne et un accès à la culture ne sont pas des privilèges. Ils sont des droits sociaux inaliénables, les nécessités modernes de « la vie, la liberté et la poursuite du bonheur ». Les travailleurs ne doivent pas implorer qu'on leur accorde ces droits, ils doivent se battre pour les avoir.
Le capitalisme a démontré qu’il ne peut satisfaire les besoins de base de la vie moderne. Il a échoué et doit être remplacé par un système économique plus avancé : le socialisme. Les besoins de la classe ouvrière doivent être placés devant les profits des entreprises.
Troisièmement, le PES s’oppose au militarisme impérialiste et à l’assaut sur les droits démocratiques, mené par l’administration Obama. Après les guerres en Afghanistan, en Irak et en Libye, la Maison-Blanche se prépare à une intervention militaire contre la Syrie et l’Iran, qui pose le danger d’une guerre contre la Russie et la Chine. Les banques et les grandes sociétés ne reculeront devant rien pour étendre leur pouvoir et leurs profits. Prétextant faussement de « lutter contre la terreur », le monde est de plus en plus terrorisé. Au pays, des protections constitutionnelles fondamentales comme l’habeas corpus ont été bafouées.
Quatrièmement, le PES s’oppose à la subordination politique de la classe ouvrière aux démocrates et aux républicains, des instruments de la grande entreprise. L’affirmation selon laquelle les démocrates représentent une sorte de « parti du peuple » est complètement fausse. La différence entre les démocrates et les républicains, malgré les insultes que les deux parties se lancent, est négligeable.
En 2008, des millions de personnes ont voté pour Obama dans l’espoir de mettre fin aux politiques militaristes et pro-patronales de Bush et des républicains. Le président Obama a poursuivi et même intensifié ces politiques de droite : en sauvant les banques, en attaquant les travailleurs de l’automobile, les enseignants et d’autres sections de la classe ouvrière; en se joignant aux républicains dans les coupes dans les programmes sociaux et en déclarant le « droit » de mener la guerre partout où les intérêts impérialistes des États-Unis sont menacés dans le monde. Les années sous Obama soulignent le fait qu’aucun changement n’est possible à travers le système bipartite contrôlé par la grande entreprise.
La campagne du PES donnera une voix à tous ceux qui sont ignorés par ce système politique. Notre campagne ne sera pas conventionnelle, mais visera à unir les luttes de la classe ouvrière et à les organiser politiquement pour mener la transformation socialiste de la société. La propriété privée des banques, des grandes industries et des ressources essentielles doit être remplacée par la propriété publique. L’anarchie du marché doit être supplantée par la planification rationnelle de l’économie orientée vers les besoins de la population et sous le contrôle démocratique de cette dernière.
Il y a de ceux qui prétendent que c’est irréaliste. Mais qu’y a-t-il de plus irréaliste que de maintenir un système qui perpétue l’enrichissement d’une minorité aux dépens de tant de gens? Est-ce plus réaliste de dire aux travailleurs qu’ils doivent accepter des baisses de salaire de 50 pour cent s’ils veulent garder leur emploi, ou de dire aux aînés qu’ils ne peuvent avoir bénéficier de soins de santé, ou de dire à un jeune qu’il ne peut avoir une éducation?
Le système capitaliste est fondé sur l’inégalité. Il place le profit et la richesse privée devant tous les intérêts sociaux.
Ce pays a été fondé sur le principe que « Tous les hommes sont nés égaux ». Ce principe a été renouvelé lors d’une Guerre civile il y a 150 ans, qui avait promis que le « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, ne disparaîtra pas de la Terre ». Mais qu’avons-nous aujourd’hui? Une ploutocratie de multimillionnaires et de milliardaires : un gouvernement de riches, par les riches et pour les riches!
Partout au pays, des travailleurs commencent à reconnaître le besoin d’un changement fondamental. Ils en viennent à la réalisation que les vieux partis politiques et les syndicats n’ont rien à leur offrir. Les travailleurs se font dire depuis longtemps par les politiciens capitalistes et les médias de la grande entreprise de craindre le socialisme. Mais dans la mesure où les travailleurs vont saisir ce que signifie réellement le socialisme, ils réaliseront que c’est la seule façon de lutter pour un avenir.
Un nouveau mouvement socialiste de la classe ouvrière doit être bâti. Si vous êtes en accord avec notre programme, nous vous demandons non seulement de soutenir notre campagne, mais de vous y impliquer. Cette campagne est votre lutte. Formez un comité d’élection 2012 dans vos milieux de travail, dans vos écoles et vos quartiers afin distribuer notre matériel électoral et bâtir un appui pour la campagne. Donnez à notre fonds électoral.
Dans les semaines et les mois à venir, Phyllis Scherrer et moi chercherons à nous présenter dans le plus grand nombre d’États possible. Mais dans plusieurs États, en raison de lois antidémocratiques qui empêchent l’accès au bulletin de vote pour les partis qui n’ont pas des dizaines de millions de dollars, nous organiserons une campagne de vote par correspondance. Aidez-nous à apparaître sur le bulletin de vote ou à mener la campagne de vote par correspondance la plus efficace possible dans votre État.
L’année 2011 a été témoin de l’émergence de puissants mouvements sociaux de l’Égypte au Wisconsin, y compris des manifestations à travers le monde contre Wall Street. Ce n’était que le début. À travers sa campagne, le PES luttera pour unir les luttes sociales de la classe ouvrière aux États-Unis et internationalement, puis fournira un programme politique pour lutter pour l’égalité, la paix et le socialisme.
(Article original paru le 13 février 2012)