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Manifeste du Parti de l'égalité socialiste (Sri Lanka) aux élections nationales de 2015

Contre l'austérité et la guerre! Pour un gouvernement ouvrier et paysan et un programme socialiste!

Par le Parti de l'égalité socialiste
10 août 2015

Le Parti de l'égalité socialiste (PES), la section sri-lankaise du Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI), appelle les travailleurs, les jeunes, les masses rurales laborieuses et les intellectuels à soutenir notre campagne aux élections générales du 17 août au Sri Lanka.

Le PES présente 43 candidats dans trois districts électoraux: Colombo, Jaffna, et Nuwara Eliya. Les trois listes sont dirigées par des membres de longue date de la direction du PES – Vilani Peiris, Paramu Thirugnanasampanthar, et M. Thevarajah – et comprennent des travailleurs, des jeunes et des retraités, qui mènent tous une lutte de principes pour l'internationalisme socialiste.

Le PES fait campagne contre le Parti national uni (UNP), le Parti de la liberté du Sri Lanka (SLFP) et les autres tendances politiques qui, d'une façon ou d'une autre, s'alignent sur les deux principaux partis bourgeois. Notre parti est le seul à représenter les intérêts des travailleurs.

Le but central de la campagne du PES n'est pas de gagner des voix, mais d'éduquer et de mobiliser les travailleurs et les jeunes contre la guerre et les attaques sur les droits démocratiques et les conditions de vie. Notre perspective est de diriger la classe ouvrière, et derrière elle les masses opprimées, dans une lutte révolutionnaire pour abolir le capitalisme et établir une République socialiste de Sri Lanka et d'Eelam, dans une lutte pour le socialisme en Asie du sud et à l'échelle mondiale.

Une élection de mensonges et de tromperie

Dans cette élection, toute l'élite politique et médiatique monte une conspiration contre la classe ouvrière. Le PES est le seul parti qui dit la vérité aux travailleurs: l'intensification de la crise du capitalisme mondial, qui a explosé en 2008, exacerbe les tensions géopolitiques et accélère la course à la guerre et à la contre-révolution sociale dans tous les pays.

Loin d'être à l'écart de ces intempéries mondiales, le Sri Lanka est très exposé au marasme économique international, à la chute des cours des matières premières et à l'instabilité financière. L'UNP et le SLFP, ainsi que leurs alliés, disent sans vergogne qu'ils veulent établir la démocratie, la justice, et la prospérité pour la population.

En fait, ils se sont engagés à imposer le diktat du Fonds monétaire international (FMI) – des coupes claires dans les budgets publics, des privatisations et des attaques contre les niveaux de vie – pour grossir les profits des multinationales. L'austérité dévastatrice imposée aux travailleurs grecs constitue un avertissement aux travailleurs à travers le monde que le capital financier ne tolérera aucune opposition à ses politiques.

On ne peut mener de pareilles attaques sociales par des méthodes démocratiques. L'UNP et le SLFP ont tous deux imposé sur plusieurs décennies des politiques brutales d'Etat-policier contre leurs rivaux politiques et contre la classe ouvrière. Ils se vautrent dans le suprémacisme ethnique cingalais, portant la responsabilité d'une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de victimes. Le prochain gouvernement, qu'il soit de l'UNP ou du SLFP, n'hésitera pas à utiliser les forces de sécurité contre la résistance des travailleurs et des jeunes aux attaques contre les doits sociaux et démocratiques.

La course à la guerre

Le Sri Lanka, situé à la croisée des voies maritimes de l'Océan indien, est devenu l'enjeu d'âpres rivalités géo-politiques. Elles ont fait surface lors de l'élection présidentielle en janvier. Washington a lancé une opération de changement de régime, planifiée avec le président Chandrika Kumartunga et le chef de l'UNP Ranil Wickremesinghe, pour renverser Mahinda Rajapakse et installer Maithripala Sirisena en tant que président.

Les Etats-Unis n'ont pas attaqué Rajapakse à cause de ses méthodes anti-démocratiques, ou des atrocités commises par son gouvernement lors de ses offensives militaires contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Washington était profondément hostile aux liens politiques et économiques qu'il avait tissés avec la Chine.

Le changement de régime au Sri Lanka faisait partie du «pivot vers l'Asie» d'Obama, une stratégie mondiale pour miner les positions diplomatiques de Pékin en Asie, pour défendre l'hégémonie économique des Etats-Unis et l'encerclement militaire de la Chine. En attisant les disputes en Mers de Chine méridionale et orientale, Washington a amené la région au bord de la guerre. Un accident ou une erreur de calcul d'un côté ou de l'autre pourrait plonger l'Asie et le monde dans un conflit catastrophique entre des puissances mondiales.

Chaque pays est pris dans ce maelström géopolitique. Washington presse le Japon, le Vietnam, et les Philippines à agir plus agressivement dans leurs différends maritimes avec la Chine; l'Australie se transforme en base des forces américaines. Sous le premier ministre Narendra Modi, l'Inde renforce ses liens militaires avec Washington, ce qui attisera les tensions avec le Pakistan. Quant au Sri Lanka, Washington veut le transformer en avant-poste naval pour couper l'approvisionnement de la Chine en énergie et en matières premières d'Afrique et du Moyen Orient, en cas de guerre.

La course à la guerre est le produit des contradictions insolubles du capitalisme: entre l'économie mondiale et le système obsolète d'Etats-nation, et entre la production sociale et la propriété privée des moyens de production. Face à la crise économique mondiale et à son déclin historique, l'impérialisme américain a recours aux moyens militaires pour maintenir son hégémonie mondiale.

La guerre est inévitable sans une intervention révolutionnaire des travailleurs pour abolir le capitalisme, cause fondamentale des rivalités et des conflits internationaux. La campagne du PES est une partie intégrante de la lutte du CIQI pour unir la classe ouvrière de tous les pays en un mouvement international contre la guerre pour empêcher une troisième guerre mondiale.

La crise politique à Colombo

Ces tensions géopolitiques ont provoqué de profondes divisions au sein de l'élite dirigeante sri-lankaise. Le gouvernement UNP minoritaire nommé par le président Sirisena et dirigé par le premier ministre Wickremesinghe s'est aligné sur Washington, comme l'a démontré la visite du Secrétaire d'Etat John Kerry au mois de mai. Ce revirement jouit du soutien des sections de la classe dirigeante qui craignent les retombées économiques et diplomatiques de la colère que provoquerait à Washington un alignement du gouvernement sri-lankais sur la Chine.

L'hostilité publique contre Sirisena s'est développée rapidement, car au courant des sept derniers mois, ses promesses électorales se sont avérées fausses, et les niveaux de vie continuent de chuter. En conséquence, Rajapakse a pris courage, avancé sa candidature, et brigué le poste de premier ministre. Certaines sections de la classe dirigeante qui ont profité d'investissements chinois, dont certaines que Sirisena a bloquées, soutiennent Rajapakse.

La lutte entre Rajapakse et Sirisena au sein du SLFP détruit ce parti historique de la bourgeoisie sri-lankaise. Rajapakse attise le chauvinisme anti-tamoul en se targuant d'avoir battu le LTTE et en accusant l'UNP de menacer l'unité et la sécurité de l'île. Rajapakse, tout en limitant ses critiques de Washington, déclare qu'il compte relancer les projets chinois, soutenir l'économie, et offrir plus d'emplois et de meilleures conditions de vie.

Ayant fait chuter Rajapakse en janvier, Washington ne tolérera ni son élection en tant que premier ministre, ni la restauration des liens avec Pékin. Washington agira sans scrupules pour stopper son retour au pouvoir. Sirisena a déjà dit qu'il ne nommera pas Rajapakse en tant que premier ministre, même si le SLFP obtient une majorité. Une telle manœuvre serait totalement anti-constitutionnelle et nécessiterait le soutien de l'appareil militaire et des forces de sécurité.

Washington et ses alliés planifient une campagne féroce en cas d'une victoire de Rajapakse, pour la dénoncer et insister sur la destitution de Rajapakse. Une autre «révolution de couleur» est en préparation. De nombreuses organisations de la petite bourgeoisie aisée – des associations, des groupuscules libéraux, et des universitaires – se mobilisent derrière l'UNP et son Front national uni pour la bonne gestion, tout comme elles se sont mobilisées derrière Sirisena en janvier.

En s'opposant aux manœuvres de Washington et de ses alliés à Colombo, le PES n'accorde aucun soutien à Rajapakse, qui est responsable d'attaques contre les droits démocratiques et de crimes de guerre qui ont fait des dizaines de milliers de victimes lors de la guerre civile. Ses forces de sécurité ont réprimé la résistance des travailleurs et des jeunes à ses mesures d'austérité. La classe ouvrière ne peut défendre ses droits sociaux et démocratiques qu'en se mobilisant indépendamment de toutes les factions rivales de l'élite dirigeante dans la lutte pour un programme socialiste et internationaliste.

Les organisations de la pseudo-gauche

Le rôle le plus insidieux est celui de de pseudo gauche – le Nava Sama Samaja Party (NSSP), le Parti socialiste unifié (USP) et le Parti socialiste d'avant-garde (FSP) – qui a fait la promotion de la «révolution démocratique» de janvier, traitant le gouvernement Rajapakse de «dictature fasciste». Directement ou indirectement, ces organisations soutiennent toutes l'UNP dans la campagne actuelle.

L'intégration de la pseudo-gauche dans l'establishment politique à Colombo est personnifiée par la présence du chef du NSSP, Wickremabahu Karunaratne sur le principal organe consultatif du gouvernement, le Conseil national exécutif, dont il est le principal propagandiste. Ses appels constants pour la poursuite de la «révolution démocratique» de janvier visent à donner un vernis progressiste à des politiciens anti-ouvriers tels que Sirisena et Wickremesinghe, et à préparer le terrain pour une révolution de couleur contre Rajapakse.

Le fait que le NSSP, l'USP, et le FSP érigent tous le gouvernement Syriza en Grèce en modèle pour le Sri Lanka constitue un avertissement aux jeunes et aux travailleurs. En quelques mois, Syriza a abandonné ses promesses de mettre fin à l'austérité, foulé aux pieds le «non» du peuple grec le 5 juillet, et imposé les mesures d'austérité draconiennes du 5 juillet. En défendant l'UNP, la pseudo- gauche sri-lankaise prépare sa propre trahison des travailleurs.

L'UNP est le plus ancien parti de la bourgeoisie sri-lankaise, pétri de communautarisme cingalais et de crimes contre la classe ouvrière. Il a lancé la guerre civile en 1983 avec un pogrome anti-tamoul qui a fait des centaines de victimes à travers l'île. A la fin des années 1980, l'UNP a lâché des escadrons de la mort formés par l'armée sur ses alliés, les cingalais chauvins du JVP, et massacré environ 60.000 jeunes ruraux cingalais. Depuis janvier, il a déjà mobilisé les forces de l'ordre contre des grévistes du secteur de la santé et des manifestations estudiantines, et approuvé la criminalisation des travailleurs des plantations.

Le JVP, fondé sur l'idéologie des guérilleros castristes, a depuis longtemps troqué ses armes pour des sièges au parlement afin de s'intégrer dans l'élite dirigeante de Colombo. Ayant soutenu l'élection de Rajapakse en 2005, il s'aligne à présent sur l'UNP. Le JVP a soutenu l'élection de Sirisena en janvier et siège également au Conseil national exécutif. S'il présente ses propres candidats, le JVP ne fait aucune critique de l'UNP mais dirige sa propagande contre le SLFP.

Une crise économique et sociale qui s'aggrave

Le PES avertit les travailleurs que, peu importe la coloration du prochain gouvernement, celui-ci cherchera à imposer le coût de la crise économique à la classe ouvrière.

Les taux officiels de croissance, assez élevés, faussent la réalité. L'économie, dopée par des dépenses d'infrastructure sur les routes, les gratte-ciels et les hôtels, ainsi que par une spéculation parasitaire sur l'immobilier et la bourse, rechutera inévitablement. Avec la baisse des cours du thé et des vêtements, une crise de la balance de paiements se dessine.

Après que le FMI a refusé un nouveau prêt de $4 milliards et insisté sur des coupes plus sévères, l'Etat a dû avoir recours à des prêts plus coûteux, alourdissant ainsi sa dette extérieure. Le ministre des Finances a déclaré en mai que le coût du service de la dette, qui s'élevait à 95,4 pour cent de ses revenus, était «extrêmement élevé». Aussi en mai, l'ancien président Kumaratunga a averti que l'Etat était au bord de la faillite et risquait de ne pas payer les salaires du secteur public.

Dans la campagne, le SLFP et l'UNP se targuent tous deux d'avoir fait croître l'économie. En fait, ils ont tous deux suivi les projets de restructuration du FMI et enrichi une infime minorité au dépens du reste de la population.

Officiellement, le taux de pauvreté s'établit à 6,7 pour cent. Mais si on fait passer le seuil de la pauvreté d'un à deux dollars par jour, 23 pour cent de la population est pauvre. La moitié de la main-d'œuvre du pays doit travailler à des postes précaires et mal payés, où l'évolution des salaires ne suit pas la montée en flèche des prix de la nourriture et d'autres produits de première nécessité. Selon les données des chercheurs de l'Institut d'Etudes Politiques, un quart de la population est sous-alimentée.

Une petite élite vit dans des résidences de luxe, dispose des derniers modèles de voitures, et dépense sans broncher pour un repas le budget d'une famille pauvre pour tout un mois. Selon les dernières statistiques, les 20 pour cent des familles les plus riches disposent de 53,5 pour cent des revenus nationaux, alors que les 20 pour cent les plus pauvres n'obtiennent que 4,4 pour cent.

On voit le plus clairement ce qui se prépare après les élections en regardant la Grèce. Là, le capital financier européen et international vise le démantèlement des services essentiels: santé, éducation, retraites, emplois, et prestations sociales. Le prochain gouvernement sri-lankais n'hésitera pas à mobiliser l'appareil de sécurité, développé lors de la guerre civile, contre la classe ouvrière. La criminalisation en cours des travailleurs de plantations de Deeside et d'Ingestre qui revendiquent une augmentation doit sonner l'alarme pour tous les travailleurs.

Un programme socialiste révolutionnaire pour la classe ouvrière

Le PES insiste que la classe ouvrière ne peut défendre ses droits démocratiques et sociaux sans établir son indépendance politique envers toutes les factions de la bourgeoisie, l'UNP tant que le SLFP, et leurs alliés et apologistes de la pseudo-gauche. Seul un mouvement unifié des travailleurs peut mobiliser derrière lui les masses opprimées dans une lutte révolutionnaire pour le pouvoir et la fondation d'un Etat ouvrier et paysan menant une politique socialiste.

Le PES appelle les travailleurs et les jeunes à rejeter toute forme de nationalisme et de communautarisme, que ce soit le chauvinisme cingalais de l'UNP, du SLFP, du JVP et de leurs alliés, ou le séparatisme tamoul des partis tels que l'Alliance nationale tamoule (TNA). Si l'UNP et le SLFP portent la responsabilité d'une guerre civile meurtrière qui a duré un quart de siècle, la politique communautariste des LTTE s'est avérée être une impasse désastreuse pour le peuple tamoul.

Les LTTE ne représentaient pas les travailleurs et les opprimés tamouls, mais une élite tamoule corrompue. Face à l'offensive de l'armée en 2009, les LTTE n'ont pu lancer aucun appel aux travailleurs et aux paysans tamouls, qui étaient rebutés par leurs politiques répressives, et encore moins à la classe ouvrière du reste de l'île. Ils ont lancé de vaines requêtes à la «communauté internationale», c'est-à-dire aux Etats-Unis, à l'Inde et à l'Europe, qui appuyaient la guerre criminelle de Colombo. La défaite des LTTE était principalement le résultat de sa politique, non pas d'un manque de ressources militaires.

La TNA, qui sert d'aile parlementaire des LTTE, tente depuis 2009 de composer avec la classe politique à Colombo afin de façonner une position privilégiée pour les élites tamoules. Ayant pris le contrôle du Conseil provincial du nord, elle s'est accommodée de l'occupation militaire de Jaffna et a tenté de transformer la province en source de main-d'œuvre à bon marché pour les investisseurs. Elle a fait peu ou rien pour créer des emplois, des services et des abris pour la population. Dans cette élection, la TNA soutient tacitement l'UNP et indique qu'elle travaillera avec Washington.

Le PES est le seul parti à avoir lutté pour unir tous les travailleurs – cingalais, tamouls et musulmans – sur une perspective socialiste et internationaliste. Comme son précurseur, la Ligue communiste révolutionnaire (RCL), le PES s'est opposé sans relâche à la guerre civile menée par divers gouvernements à Colombo et a exigé une évacuation immédiate et inconditionnelle du Nord et de l'Est de l'île par l'armée. Notre perspective est la lutte pour une République socialiste de Sri Lanka et d'Eelam, dans le cadre d'une union de républiques socialistes en Asie du sud et à l'échelle mondiale.

Le PES fonde son programme sur la théorie de la révolution permanente de Léon Trotsky, dont la justesse s'est confirmée dans l'incapacité de la bourgeoisie sri-lankaise à répondre aux aspirations des travailleurs pour des droits démocratiques et un niveau de vie décent. Seule la classe ouvrière, mobilisant derrière elle les masses rurales, peut remplir ces tâches démocratiques non résolues dans une lutte pour le socialisme.

Le PES et ses candidats luttent dans cette élection pour les politiques suivantes:

*Le démantèlement de tout l'appareil de sécurité et l'abolition de la constitution anti-démocratique et communautaire du pays, ainsi que ses lois répressives. Une nouvelle constitution sera formulée par une assemblée constituante élue démocratiquement.

*Pour fournir des emplois aux jeunes au chômage, nous proposons de réduire la semaine de travail à 30 heures sans perte de salaire. Un vaste programme de travaux publics doit fournir des emplois bien payés et répondre aux besoins urgents en logements, écoles, routes et hôpitaux publics.

*Le système de travail contractuel, qui sert à saper les salaires et les conditions de travail de tous les travailleurs, doit être aboli. Tous les travailleurs doivent avoir accès des emplois sûrs et bien payés. Les salaires doivent être ajustés afin de permettre une vie décente et indexés sur l'inflation.

*Le PES propose de dépenser des milliards de roupies pour améliorer l'éducation et les soins de santé publics, et ainsi offrir des services de qualité à tous. Seule une vaste expansion du parc de logements publics permettra de fournir un logement acceptable à des prix abordables.

*Nous proposons de distribuer des terres publiques aux agriculteurs sans terre, quelle que soit leur appartenance ethnique. Il faut annuler immédiatement la dette des fermiers et des pêcheurs pauvres, et leur fournir des crédits à taux bas, des conseils techniques, et d'autres aides. Les prix de leurs produits doivent être garantis afin de leur assurer un niveau de vie honorable.

Ces politiques sont incompatibles avec la domination économique des grandes entreprises et des banques, qui doivent être nationalisées sous le contrôle démocratique des travailleurs. Il faut répudier les dettes extérieures. La société doit être réorganisée de fond en comble sur des principes socialistes afin de répondre aux besoins urgents de la majorité, et non accroître les profits d'une petite élite super-riche.

Nous appelons les travailleurs, les paysans pauvres, les jeunes et les intellectuels à soutenir notre campagne politique. Rejoignez nos équipes de campagne, participez à nos réunions, et contribuez à notre caisse électorale. Votez pour le PES à Colombo, à Jaffna et à Nuwara Eliya. Surtout, nous vous demandons d'étudier notre perspective politique et notre programme, d'adhérer au PES et de le construire en tant que parti révolutionnaire de la classe ouvrière.