Le World socialist Web Site demande aux travailleurs
d'envoyer des lettres de solidarité et de soutien au Comité de base des
travailleurs de l'usine d'emboutissage de GM Indianapolis. Les travailleurs de
cette usine ont récemment formé un comité pour conduire une lutte contre les
baisses de salaire de 50 pour cent exigées par le syndicat UAW (United Auto
Workers) au nom de General Motors et de l'investisseur voyou JD Norman.
Un an
après que le gouvernement Obama a utilisé la faillite de GM et de Chrysler pour
initier une campagne de baisses brutales des salaire dans toute l'économie, les
travailleurs d'Indianapolis défient l'UAW et prennent position pour défendre
leur niveau de vie.
Les
travailleurs de la base ont formé ce comité après que l'UAW a tenté à plusieurs
reprises de passer outre leur opposition à ces baisses de salaire. Après des
années de concessions et de collaboration avec les grandes entreprises, ces
travailleurs sont arrivés à la conclusion que l'UAW n'est pas là pour les
défendre mais est contre eux et qu'une nouvelle organisation était nécessaire.
Contrant les efforts déployés pour diviser et affaiblir les travailleurs de
l'usine, le comité lutte pour unifier toutes les sections de travailleurs, les
jeunes comme les plus âgés, ceux à temps complet comme ceux à temps partiel,
dans une lutte commune contre les baisses de salaire et pour empêcher la
fermeture de l'usine.
La mise
en place de ce comité est une étape de la contre-offensive à venir de la classe
ouvrière contre les tentatives du patronat et de ses partis politiques
d'imposer des conditions de pauvreté et d'exploitation jamais vues depuis la
Grande dépression.
Ce
recours aux baisses de salaire à Indianapolis fait partie d'une offensive
mondiale contre les travailleurs de l'industrie automobile. En début d'année,
La filiale de GM, Opel a annoncé la fermeture de son usine d'Antwerp en
Belgique, qui a supprimé 2 600 emplois. De par l'Europe, GM et d'autres compagnies
automobiles exigent des baisses de salaire et un recul du niveau de vie et des
conditions de travail des travailleurs de l'industrie automobile. Tout comme
leurs homologues aux Etats-Unis, les représentants syndicaux en Europe et dans
le monde entier collaborent à ces efforts des gouvernements visant à faire
payer la classe ouvrière pour la crise économique mondiale.
La
dernière déclaration du Comité de base des travailleurs de l'usine
d'emboutissage à GM déclare avec courage, « Il est temps de riposter.
Pendant trop longtemps les entreprises ont été en mesure de faire ce que bon
leur semblait. Pendant trop longtemps nous leur avons rendu ce qu'ils
demandaient. Pendant trop longtemps nous nous sommes laissés berner par l'UAW
qui nous a fait accepter les exigences des PDGs et des investisseurs de Wall
Street. Les travailleurs de tout le pays nous observent et nous devons donner
l'exemple! »
Une
déclaration publiée la semaine dernière par le comité annonçait que « la
prochaine génération de travailleurs de l'automobile a le droit de ne pas vivre
dans la pauvreté et nous allons protéger ce droit. Toutes les menaces du monde
ne nous arrêteront pas. »
Défiant
le nationalisme économique colporté par l'UAW, le comité en appelle au soutien
des travailleurs de l'automobile, et de tous les travailleurs, de par le monde.
Des lettres sont déjà parvenues de divers Etats américains ainsi que du Japon
et du Sri Lanka. Nous demandons à nos lecteurs d'envoyer des lettres de soutien
et d'encouragement au comité de base pour renforcer leur lutte et démontrer le
soutien qu'ils recueillent auprès des travailleurs de tous les pays.