Chris Talbot, 62 ans, est un membre dirigeant
du Parti de l’Egalité socialiste (SEP). Depuis plus de 40 ans il fait
partie du Comité international de la Quatrième Internationale. Il a adhéré au
mouvement trotskyste en tant qu’étudiant en 1967 à un moment où la classe
ouvrière était engagée dans des luttes de classe majeures de par le monde.
Talbot avait été l’année dernière le candidat
tête de liste du SEP aux élections à l’Assemblée galloise à Cardiff. Il écrit
régulièrement pour le World Socialist Web Site, notamment sur le
continent africain et plus particulièrement sur le fait que les grandes
puissances se tournent à nouveau vers le colonialisme. De plus, il traite des
questions scientifiques et politiques d’un point de vue socialiste. Né à Runcorn
(Cheshire), il est professeur de mathématiques en sciences appliquées à
l’université de Huddersfield. Marié, il est père de trois grands enfants et
grand-père.
Le Parti de l’Egalité socialiste avance
un programme socialiste de défense des droits démocratiques qui sera représenté
par son candidat Chris Talbot à l’élection législative partielle se
déroulant dans la circonscription de Haltemprice and Howden (Yorkshire Est).
L’élection législative partielle a été
provoquée par la démission du député conservateur de cette circonscription,
David Davis, pour protester contre une loi du gouvernement travailliste
permettant de détenir des personnes pendant 42 jours, sans chef
d’inculpation.
Cette toute dernière mesure législative est le
point culminant de toute une série de lois antidémocratiques qui, au nom de la
« guerre contre le terrorisme, » ont, dans les faits, établi en
Grande-Bretagne un appareil de répression d’Etat policier. Et pourtant, malgré
les questions fondamentales soulevées par ces mesures qui suppriment l’habeas
corpus (loi datant de 1679 interdisant toute
arrestation arbitraire et protègeant la liberté individuelle), le Parti travailliste (Labour Party) refuse de présenter un candidat à
cette élection.
Depuis sa décision de soutenir en 2003
l’invasion américaine en Irak en défiant l’opinion publique, le Labour
refuse de manière générale le devoir démocratique de répondre de ses actes.
Le Labour est incapable de justifier
publiquement ses actes parce qu’il est le représentant politique du
patronat et des ultra- riches. Il lui est impossible de briguer un mandat populaire
avec une politique basée sur le militarisme, les conquêtes coloniales et la
destruction systématique du niveau de vie et des droits civiques de la grande
majorité de la population laborieuse.
Il est crucial que les travailleurs et les
jeunes rejettent les mesures draconiennes prises par le gouvernement
travailliste et qu’ils se mobilisent contre ce gouvernement. Mais ceci ne
peut aucunement se faire en soutenant David Davis qui cherche à se présenter
comme le défenseur des libertés civiques.
Le Labour et les Tories du parti conservateur
sont tous deux des partis du patronat. Et bien qu’il proteste à présent
contre un emprisonnement de 42 jours sans chef d’accusation, Davis et son
parti avaient auparavant voté en faveur d’une période de garde à vue de
28 jours. Du reste, les Tories soutiennent, au même titre que le Labour,
l’invasion criminelle menée par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan
et qui est directement responsable de toute menace terroriste en
Grande-Bretagne.
Le fait que Davis puisse prétendre être un adversaire
du gouvernement sur la question de la durée de la garde à vue, révèle à quel
point le Labour a viré à droite. Pas un seul député travailliste n’a
voulu rompre avec le gouvernement sur cette question ou sur toute autre
question.
Au lieu de cela, une poignée de travaillistessoi-disant « à la gauche du parti », ainsi que des
démocrates libéraux soutiennent la campagne de Davis au motif fallacieux que
cette question dépasse le cadre politique. En se rangeant du côté de Davis, ils
abandonnent tout droit de parler au nom des travailleurs.
L’érosion des libertés civiques, la mise
en œuvre d’une surveillance accrue et les attaques contre la liberté
d’expression, sont, en dernière analyse, rendues nécessaires par
l’extrême polarisation sociale en Grande-Bretagne entre une élite
fabuleusement riche et la grande masse de la population. Les conditions de vie ne
cessent de se détériorer, les salaires sont en baisse, les écoles et les
hôpitaux sont laissés à l’abandon.
La Grande-Bretagne et le monde se trouvent au bord d’un
précipice économique : La série de lois passées au nom de la lutte contre
le terrorisme sera disponible pour être utilisée contre les travailleurs cherchant
à défendre leurs moyens d’existence face aux grands groupes et au
gouvernement.
Le Parti de l’Egalité socialiste insiste sur le fait que
les droits démocratiques ne peuvent être défendus que par la classe ouvrière,
dans une lutte politique indépendante contre tous les partis à la solde du
patronat. Cette lutte doit être le fer de lance d’une défense politique plus
large des intérêts classe des travailleurs en Grande-Bretagne et de par le
monde, contre le militarisme, l’inégalité sociale et le système capitaliste
qui en est la cause.
Nous appelons nos lecteurs à soutenir la candidature de Chris
Talbot en participant à notre campagne électorale et en contribuant
généreusement à notre fonds électoral. Pour plus de renseignements, consulter
notre site : www.socialequality.org.uk.