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Canada : Le ministre des Affaires étrangères démissionne, mais le scandale réactionnaire continue

Par Keith Jones
10 juin 2008

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Le scandale entourant la « démission » du ministre des Affaires étrangères Maxime Bernier a dominé le débat au parlement canadien et dans la presse durant la dernière semaine et demie.

Et cela pourrait se poursuivre durant un certain temps, les partis de l’opposition ayant fait savoir qu’ils prévoyaient, au cours des prochains jours sinon semaines, concentrer le gros de leurs attaques sur le soi-disant manquement à la sécurité nationale de Bernier et du gouvernement. Les trois partis de l’opposition ont exigé que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur une brèche de sécurité impliquant le ministre des Affaires étrangères qui vient de démissionner. Au début de cette semaine, ils ont conjugué leurs forces pour lancer, malgré l’opposition des conservateurs, une enquête du comité parlementaire de la sécurité publique et nationale sur l’affaire Bernier, y compris l’attitude supposément nonchalante du gouvernement envers les questions de sécurité au sujet de la vie privée de Bernier. 

Le lundi 26 mai, le premier ministre conservateur Stephen Harper a annoncé que Bernier avait admis avoir commis une « sérieuse » brèche de sécurité nationale et, conséquemment, a accepté la démission de son ministre québécois le plus en vue.

L’aveu de Bernier fut provoqué par l’imminence de la diffusion d’une interview télévisée préenregistrée avec son ex-amie de coeur, Julie Couillard, dans lequel elle révélait que Bernier avait laissé chez elle des documents gouvernementaux confidentiels, au moins cinq semaines auparavant, et qu’il n’était jamais venu les réclamer.

Le gouvernement, bien qu’insistant que rien ne démontre que des secrets d’Etat aient été compromis, a peu parlé des documents eux-mêmes ou de leur niveau de sécurité, outre le fait qu’ils devaient préparer Bernier au sommet de l’OTAN à Bucarest en avril 2008.

 « En ce qui concerne le contenu des documents, je peux dire que c’était des notes provenant de réunions. Il s’agissait d’un mélange de documents publics et confidentiels, mais les documents confidentiels sont confidentiels et je ne parlerai évidemment pas de ce genre de documents », a déclaré Harper.

Le congédiement de Bernier est survenu brusquement. Il fut annoncé seulement quelques heures avant que Harper ne quitte pour une visite en Europe et quelques heures après que ce dernier eut encore une fois volé à sa défense, ridiculisant les demandes de l’opposition pour que le gouvernement enquête sur l’association de Couillard avec les Hell’s Angels et d’autres groupes de motards affiliés afin de déterminer si sa relation avec Bernier avait mis en danger la sécurité nationale.

La question de la relation entre Couillard et Bernier avait initialement été soulevée au début mai, après la publication par plusieurs journaux, à la demande de députés libéraux et du Bloc québécois (BQ), d’articles mentionnant la série de relations amoureuses entretenues par Couillard avec des dirigeants et associés de bandes de motards.

Durant plus d’une décennie, Couillard a eu des partenaires biens connus pour leurs liens avec des groupes de motards impliqués dans des activités illicites, dont le trafic de drogue et le prêt usuraire. En 1996, tout juste avant leur mariage, le fiancé de Couillard, Gilles Giguère, un motard influent, fut tué. Plus tard, elle épousa Stéphane Sirois, un membre du groupe de motards des Rockers qui devint délateur pour la police et fut un témoin clé dans un important procès criminel en 2003. Après avoir divorcé de Sirois, qui bénéficie présentement d’un programme de protection de la police pour les informateurs, Couillard débuta une relation amoureuse avec Robert Pépin. En mai 2007, Pépin, qui avait été condamné pour recel, se suicida, apparemment après avoir contracté de lourdes dettes envers des usuriers.

Harper et ses conservateurs ont constamment rejeté les demandes des libéraux et du BQ pour une enquête sur la relation entre Bernier et Couillard au niveau de la sécurité, soutenant que la vie privée du ministre des Affaires étrangères n’était l’affaire de personne. Le premier ministre lui-même a traité le chef libéral Stéphane Dion et le chef du BQ Gilles Duceppe de « fouineurs ».

L’hypocrisie des conservateurs et leur manque de naturel

Cela est significatif de la part d’un gouvernement qui a des liens solides avec la droite religieuse et qui a régulièrement rendu clair son espoir de réguler et de restreindre ce que les gens font dans leur vie personnelle. Les conservateurs, par exemple, ont élevé l’âge du consentement sexuel de 14 ans à 16 ans et ont introduit une législation qui refuse d’octroyer des crédits d’impôt aux réalisations cinématographiques qu’ils jugent ne pas être dans l’« intérêt du public » en raison du contenu sexuel, violent ou potentiellement politique.

Le National Post, qui sert d’organe domestique pour les conservateurs, a fait la promotion de l’affaire Clinton-Lewinsky en endossant vivement la tentative de destitution des républicains et en encourageant les conservateurs à copier les républicains en cachant leur programme de droite derrière la promotion de scandale contre les gouvernements libéraux de Jean Chrétien et de Paul Martin.

De plus, les conservateurs ont régulièrement accusé l’opposition d’être « molle » sur les questions de crime, de terrorisme et de sécurité nationale et ils ont invoqué de supposés soucis pour la sécurité nationale pour refuser aux médias et aux publics l’accès à de l’information gouvernementale. L’automne dernier, un employé à temps partiel du gouvernement qui avait divulgué un document sur la politique environnementale du Canada fut chassé de son emploi les menottes au poignet par des responsables de la GRC.

Même si Harper a publiquement fait fi de tout questionnement sur les relations de Bernier avec Couillard, il y a des raisons de croire qu’en privé, il a traité la chose sérieusement. Les libéraux prétendent avoir appris d’une source provenant des hauts échelons que seulement quelques jours avant que la presse ne divulgue des histoires sur le passé de Couillard, Harper avait discuté de la question avec des responsables du Service canadien de renseignement de sécurité. Le SCRS a refusé de confirmer ou de nier une telle rencontre. Couillard, entre-temps, a dit qu’elle avait de bonnes raisons de croire que sa chambre à coucher était surveillée.

Les conservateurs, cependant, sont loin d’être les seules à manquer de naturel politique dans l’affaire Bernier.

Le passé de Couillard est tel que toute firme financière de Bay Street aurait voulu qu’elle soit minutieusement surveillée si elle avait su qu’elle était impliquée dans une relation avec un de ses plus hauts responsables, sans parler qu’elle aurait pu être menacée. Mais, il y a beaucoup à croire que le but premier de l’opposition dans cette affaire a été de salir Bernier, en le liant avec quelqu’un détenant un passé notoire et, par ricochet, de salir les conservateurs.

Il n’y a aucune indication que les libéraux ou le BQ aient approché en privé le gouvernement pour vérifier si Couillard avait été soumise à des contrôles de sécurité ou pour encourager le gouvernement à la surveiller.

La fureur de l’opposition sur la sécurité nationale est une diversion des vraies questions auxquelles font face les travailleurs — la hausse des prix et la perte d’emplois manufacturiers, le rôle du Canada dans la guerre coloniale de contre-insurrection en Afghanistan et l’appui de l’élite canadienne pour le militarisme et les attaques sur les droits démocratiques — et une diversion réactionnaire à intensifier.

La « sécurité nationale » et la « menace terroriste » ont été utilisées pour justifier une série de lois et de décision juridiques pour augmenter le pouvoir des forces de sécurité de l’état et renverser de vieux droits démocratiques et principes juridiques.

La campagne d’opposition sera utilisée pour justifier une atmosphère plus secrète et répressive et facilitera la campagne du gouvernement pour empêcher l’examen par le public des actions de l’état au nom de la sécurité nationale. Des documents déclassifiés ont montré que le gouvernement a régulièrement utilisé la « sécurité nationale » pour censurer des extraits (de documents obtenus sous des clauses de liberté d’accès à l’information) qui contenaient des informations politiquement embarrassantes sur l’implication de responsables du gouvernement afghan dans la corruption et la torture ainsi que d’autres violations des droits de l’homme.

Le caractère réactionnaire du débat qui fait rage à Ottawa sur l’échec supposé des conservateurs à prendre la sécurité nationale au sérieux est montré par cet échange. S’adressant au Parlement le 28 mai, le chef libéral Stéphane Dion a affirmé que « le refus du premier ministre de prendre les questions de sécurité au sérieux » a endommagé la réputation du Canada au niveau international, incluant auprès de ses alliées de l’OTAN. En retour, le leader conservateur à la Chambre des communes, Peter Van Loan, a contrasté le dossier des conservateurs sur les « affaires étrangères », qu’il a qualifié de « une des plus fières dans le monde » avec celle des libéraux, qui, selon lui, avaient « lorgné vers les communistes, disant qu’il n’y avait pas de différence entre les Etats-Unis et l’Union soviétique et entre l’Ouest et l’Union soviétique ».

L’Afghanistan et l’affaiblissement des partis traditionnels de l’élite dirigeante canadienne

Cela dit, il y a deux questions soulevées par le scandale de Bernier.

Premièment, pourquoi Bernier fut promu à une position aussi importante dans le gouvernement ?

Bernier est, somme toute, un poids plume politique, qui porte chic et qui est capable de lancer quelques slogans néo-libéraux, mais qui ne connaît rien, et est peu intéressé, dans la situation mondiale. La fonction de ministre des Affaires étrangères était, conséquemment, hors de ses compétences. Préoccupé par son image médiatique et sa vie personnelle, Bernier avait apparemment l’habitude de bâcler son travail, arrachant régulièrement des pages de documents classifiés afin de pouvoir les lire lorsque ça lui conviendrait.

Bernier prétend qu’il ne savait rien des liens de Couillard avec les gangs de motards avant que les médias ne l’en informent. A tout le moins, on peut dire que Bernier, obsédé d’avoir à son bras une femme attirante qui pouvait embellir son image publique, était fortement désintéressé par qui était Couillard ou, du moins, par qui elle avait déjà été. (Selon Couillard, Bernier lui avait dit que si leur relation devait prendre fin, elle devrait paraître en public avec lui pendant une année, parce que ça ne paraîtrait pas bien pour lui d’être vu comme quelqu’un qui change souvent de copines. )

La performance ministérielle de Bernier était régulièrement jugée insuffisante par la presse capitaliste, le plus significativement lorsqu’il avait publiquement annoncé que le Canada s’attendait à ce que le gouvernement afghan remplace rapidement le gouverneur de la province de Kandahar. (2500 soldats des Forces armées canadiennes [FAC] ont été déployés à Kandahar où ils jouent un rôle de premier plan dans la guerre de contre-insurrection destinée à soutenir le gouvernement d’Hamid Karzaï mis en place par le gouvernement américain.) L’intervention de style néo-coloniale de Bernier dans les affaires afghanes fut dénoncée par des responsables afghans et la presse canadienne pour sa trop grande indiscrétion, rendant ainsi la tâche plus difficile à Kaboul d’exécuter les ordres d’Ottawa et de remplacer le gouverneur de Kandahar. ( Voir Le « grand joueur » canadien exige des changements au sein du gouvernement afghan)

Bernier fut promu au poste de ministre des Affaires étrangères l’été dernier lorsque Harper fut obligé de remanier son cabinet, car l’ancien ministre de la Défense Gordon O’Connor s’est avéré être un fardeau politique. Non seulement O’Connor était entré en conflit avec le chef des Forces armées canadiennes, Rick Hillier, le principal architecte de l’intervention canadienne en Afghanistan, mais il a été montré qu’il avait régulièrement menti à propos de l’indifférence du Canada sur le traitement des prisonniers rendus par les FAC aux autorités afghanes.

Harper était apparemment bien informé des limitations de Bernier. Néanmoins, il a décidé de faire de lui un ministre des Affaires étrangères, après avoir chargé l’ancien ministre des Affaires étrangères Peter MacKay de fournir un meilleur leadership à la Défense. Harper a donné ce mandat à MacKay parce qu’il était inquiet de la réaction politique au Québec quant au déploiement de troupes québécoises d’un régiment des FAC à Kandahar. Il y a une forte opposition à l’intervention afghane partout à travers le Canada, mais les sondages ont régulièrement montré que c’est au Québec que cette opposition est la plus forte.

Tout cela montre combien faible est l’appui populaire au gouvernement minoritaire conservateur, spécialement au Québec où les conservateurs détiennent seulement 11 des 75 sièges. Cela montre aussi sa sensibilité envers l’opposition populaire largement répandue face à la poussée pour faire revivre le militarisme et faire de la participation du Canada à des guerres impérialistes le pivot de la stratégie de la bourgeoisie canadienne pour défendre ses intérêts et ses ambitions sur la scène mondiale.

Le gouvernement Harper a bénéficié d’un fort soutien de la part de l’élite patronale canadienne. La grande entreprise a offert son soutien clair au projet des conservateurs de développer et de réarmer les FAC jusqu’au point où, pour employer les mots de Harper, les grandes puissances mondiales devront en tenir compte, et sur l’importance que le gouvernement a placée sur le rôle dirigeant des FAC dans la guerre en Afghanistan. Mais, malgré le soutien des médias, les conservateurs n’ont pas réussi à accroître leur soutien populaire et à plusieurs occasions ont dû changer leurs plans de précipiter une élection après avoir jugé que les conditions n’étaient pas propices à l’obtention d’une majorité au parlement.

La couverture médiatique de l’affaire Bernier était au mieux superficielle, sinon sensationnaliste. Mais cela fut l’occasion pour le Globe and Mail et d’autres porte-parole de l’establishment de critiquer le gouvernement pour ne pas avoir mieux « vendu » l’intervention afghane au peuple canadien. Harper, selon eux, a manqué de jugement en offrant l’important poste des Affaires étrangères à quelqu’un à l’intelligence et l’expérience limitée comme Bernier.

La seconde question majeure soulevée par l’affaire Bernier est la raison pour laquelle les partis de l’opposition lui ont accordé autant d’importance et pourquoi ont-ils, à maintes reprises au cours de la dernière année, exploité les scandales, véritables ou forcés, pour en faire la base de débats parlementaires ? Parmi ceux-ci on retrouve : l’important paiement en liquide jamais justifié offert à l’ancien premier ministre Brian Mulroney par un trafiquant d’armes canado-allemand; les allégations selon lesquelles les conservateurs auraient offert des pots-de-vin à un député indépendant pour qu’il vote contre le gouvernement minoritaire libéral en mai 2004 ; et l’accusation que les conservateurs auraient dépensé plus que permis lors de l’élection fédérale de 2006.

Derrière ces pourvoyeurs de scandales se cache le fait que les partis de l’opposition, et tout particulièrement l’opposition officielle formée des libéraux, ont bien de la difficulté à se distinguer des conservateurs.

En effet, alors que c’est le BQ qui a maintenu les conservateurs minoritaires au pouvoir durant leur première année et plus, ce sont les libéraux qui depuis l’automne dernier sont venus à maintes reprises à la rescousse des conservateurs, soit en votant avec le gouvernement ou en s’abstenant suffisamment pour lui permettre de survivre.

Le geste le plus significatif fut le bloc sans précédent que les libéraux formèrent avec les conservateurs en mars pour assurer l’acceptation d’une résolution qui prolongeait l’intervention militaire canadienne au sud de l’Afghanistan de février 2009 jusqu’à la fin de 2011. (Voir « Canada : les libéraux et les conservateurs s’entendent sur la prolongation de l’opération militaire canadienne en Afghanistan »)

Dans la presse capitaliste, l’appui des libéraux pour le gouvernement conservateur est expliqué totalement du point de vue de la faiblesse des libéraux dans les sondages et, conséquemment, de la crainte de précipiter une élection.

En réalité, l’alliance des libéraux et des conservateurs est un produit, d’une part, du rétrécissement de la base d’appui populaire pour les partis dirigeants traditionnels de l’élite dirigeante canadienne, suivant des années des compressions par ces derniers dans les services sociaux et de la réorganisation du système de taxes pour favoriser les riches et la grande entreprise, et de la poussée de la bourgeoisie canadienne vers la droite.

Si les libéraux sont en profonde crise, c’est parce qu’ils voient que présentement le patronat canadien est solidement derrière le gouvernement Harper et que de nombreux libéraux appuient la majorité du programme de droite des conservateurs. Bien que Dion ait attaqué les conservateurs à maintes reprises de la droite sur des questions économiques, concernant entre autres les baisses d’impôts aux entreprises insuffisantes, il a dû faire face à une importante dissension pour avoir conduit les libéraux « trop à gauche ».

Le BQ et son parti frère au niveau provincial québécois, le Parti québécois (PQ), font face à une crise similaire. Le PQ perdit le pouvoir au Québec en 2003, après neuf ans au gouvernement à réaliser des coupes massives dans les dépenses sociales et les impôts. Ensuite, à l’élection provinciale de 2007, il tomba en troisième place, alors qu’une large section de l’électorat s’abstint de se rendre aux urnes ou vota pour l’Action démocratique du Québec, un parti populiste de droite et anti-immigrés, exprimant ainsi sa désaffection des deux partis qui avaient dominé la politique provinciale québécoise au cours des quarante dernières années, le PQ et le Parti libéral du Québec (PLQ).

Bernier était lui-même conseiller pour le premier ministre péquiste Bernard Landry, avant de faire défection et de se rendre à l’ADQ, qui entretient une étroite association avec les conservateurs de Harper.

Le social-démocrate Nouveau Parti démocratique (NPD), qui a renoncé depuis longtemps à son programme réformiste, est pendant ce temps satisfait de jouer le second violon des plus importants partis de la grande entreprise. Le NPD, après avoir défendu le gouvernement libéral minoritaire en 2004-2005, a tenté de se distinguer des libéraux en facilitant la tentative des conservateurs de présenter l’élection de 2006 comme un référendum sur la corruption des libéraux. À ce jour, le NPD défend l’intervention extraordinaire de la GRC dans les élections de 2006, une intervention facilitée par le NPD. (Voir « Canada : un rapport ravive d’épineuses questions sur l’interférence de la police fédérale dans les élections de 2006 »)

De la même façon, on voit maintenant le chef du NPD Jack Layton fulminer au sujet des brèches de sécurité de Bernier, pouvant ainsi mettre de côté l’appel du NPD au retrait immédiat de toutes les troupes canadiennes de l’Afghanistan.

Mercredi dernier, la critique en matière de Défense du NPD, Dawn Black, fit la une des journaux en soutenant dans une interview qu’elle avait surpris Bernier dans une autre brèche de sécurité en décembre. Elle a affirmé qu’alors qu’ils étaient en avion pour se rendre à une rencontre de représentants des pays impliqués dans le sud de l’Afghanistan, elle aperçut du coin de l’oeil les notes de Bernier. « Il était question de ce que le ministre devait dire à Condoleezza Rice concernant l’opération Enduring Freedom ... »

Et pas un mot de la part de Black et du NPD sur le véritable scandale et tragédie humaine : l’implication du Canada dans une violente guerre coloniale en Afghanistan.

(Article original anglais paru le 5 juin 2008)

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