Voici la premi�re partie d�un rapport prononc� par David
North, pr�sident du bureau de r�daction international du World Socialist Web Site et secr�taire national du Parti de
l��galit� socialiste aux Etats-Unis, lors d�une r�union du PES qui a eu lieu le
week-end du 9 et 10 septembre.
La deuxi�me partie de ce rapport sera mise en ligne le mercredi
13 septembre.
Que sait-on des �v�nements du 11 septembre ?
Lundi a marqu� le cinqui�me anniversaire des �v�nements du
11 septembre 2001. Ce matin-l�, plus de 2 500 civils innocents ont perdu
la vie � cause d�actes terroristes coordonn�s. Il est difficile de penser � un
�v�nement de l�histoire r�cente qui a eu un effet aussi visc�ral sur la
conscience collective. Le symbole � neuf-tiret-un-un � n�a � �tre
traduit nulle part dans le monde. Il n��voque pas seulement, universellement, l�image
mentale d�une �paisse fum�e s��levant au-dessus des tours jumelles, mais cr�e
aussi le sentiment que la politique mondiale, comme cons�quence de ce qui s�est
produit � cette date, a radicalement chang� de cap, s�engageant dans de
nouvelles et dangereuses voies.
Toutefois, la v�ritable signification du 11 septembre n�est
pas aussi claire que l�administration Bush, l�establishment politique et la
plupart des m�dias voudraient le faire croire � tous. Il ne fait aucun doute
que le 11 septembre 2001 a marqu� un certain point tournant majeur dans la
politique am�ricaine et mondiale. Mais il est n�cessaire de faire la
distinction entre l�impact visuel et �motionnel des �v�nements de cette
journ�e, amplifi�s par une propagande sans rel�che orchestr�e par l�Etat, et le
r�le objectif des attaques terroristes pour motiver les actions subs�quentes du
gouvernement des Etats-Unis.
La question est la suivante : les actions r�alis�es
par l�administration Bush apr�s le 11 septembre ont-elles �t� principalement
d�termin�es par les �v�nements de cette journ�e ? Ou les attaques
terroristes ont-elles fourni un pr�texte pour l�impl�mentation de politiques
�labor�es bien avant mais pour lesquelles, sans le 11 septembre, il n�y aurait
eu aucun appui populaire substantiel ?
Les invasions de l�Afghanistan et de l�Irak, l�assaut sur
les droits d�mocratiques, la violation du droit international, et le niveau de
violence sans cesse grandissant que l�administration Bush (imit�e tr�s
visiblement par les gouvernements de la Grande-Bretagne, de l�Australie et du
Canada) int�gre � sa � guerre au terrorisme � sans fin trouvent leur
l�gitimit� dans l�assertion qui n�admet aucun argument : � le 11
septembre a tout chang�. �
Et malgr� tout, le 11 septembre 2001, une date fatidique
dans l�histoire mondiale, demeure entour�e de myst�re. Rien ne ressemblant, et
m�me de loin, � une enqu�te s�rieuse, professionnelle et cr�dible des
�v�nements du 11 septembre n�a �t� men� par quelque section ou agence du
gouvernement que ce soit. La soi-disant commission du 11 septembre n��tait
qu�un exercice cynique, fallacieux et politiquement opportun pour �touffer
l�affaire, organis� dans le but plus ou moins explicite d�emp�cher une
v�ritable enqu�te criminelle et la d�couverte d��l�ments qui auraient 1) reli�
les terroristes du 11 septembre aux agences du renseignement am�ricaines, et 2)
expos� la complicit� criminelle de certaines personnes de l�appareil d�Etat qui
auraient facilit� et encourag� le succ�s de la conspiration du 11 septembre.
Le caract�re frauduleux de la commission du 11 septembre �tait
assur� par la s�lection de son personnel dirigeant, en commen�ant par son
pr�sident, Thomas Kean. Il a apport� � cette enqu�te toute l�int�grit� et la
soif de v�rit� qu�on serait en droit de s�attendre d�un ancien gouverneur du
New Jersey et membre du conseil d�administration de Amerada Hess, une compagnie
p�troli�re internationale. Et d�ailleurs, les affaires secr�tes qu�il a men�es
avec la Delta Oil Company saoudienne, dont on croit que les propri�taires
auraient fourni des millions de dollars de financement � al-Qa�da et Oussama
Ben Laden, pourraient bien faire partie des qualifications sp�ciales de Kean
qui lui ont permis d��tre copr�sident de la commission du 11 septembre
Il faut se rappeler que Kean n�avait obtenu le poste
qu�apr�s que le premier choix de Bush pour la pr�sidence de la commission,
Henry Kissinger, ait �t� oblig� de se retirer, car la puanteur entourant sa
personne �tait m�me trop grande pour les narines pas tr�s sensibles des m�dias
de Washington.
Etant donn� que 2 500 personnes ont perdu la vie dans
les attaques du 11 septembre, l��chec du Congr�s, le repr�sentant putatif du
peuple, � avoir men� une enqu�te officielle, avec des t�moins appel�s �
t�moigner sous serment, constitue une accusation accablante de cette
institution. De plus, le fait que pas un seul individu n�ait �t� tenu
responsable, d�aucune fa�on, pour au moins un �norme �chec des agences gouvernementales
de s�curit�, du renseignement et de police ne peut s�expliquer de fa�on
innocente.
La seule v�ritable enqu�te des �v�nements du 11 septembre a
�t� men�e tout � fait ind�pendamment du gouvernement et en opposition � ses
r�sultats � et dont fait partie une analyse importante �crite par Patrick
Martin du World Socialist Web Site qui a �t� cit�e dans de nombreux
livres qui ont expos� les falsifications et les absurdit�s de la version
officielle des �v�nements.
Pour ne citer que quelques faits montrant que la commission
du 11 septembre tentait d��touffer l�affaire :
* Les gouvernements d�Allemagne, d�Egypte, de Russie
et d�Isra�l avaient averti les Etats-Unis de fa�on pr�cise qu�une attaque par
d�tournements d�avions �tait imminente.
* Le 6 ao�t 2001, cinq semaines avant les attaques, le
pr�sident Bush avait re�u des instructions de la CIA l�avertissant qu�al-Qa�da
se pr�parait peut-�tre � d�tourner des avions. Les instructions faisaient
r�f�rence � l�existence de cellules d�al-Qa�da en Californie et � New York.
* L�arrestation de Zacarias Moussaoui en ao�t 2001 a
mis � la disposition du gouvernement des informations qui ne laissaient aucun
doute sur le fait qu�une op�ration terroriste impliquant les d�tournements
d�avions et leur usage comme bombes �tait en pr�paration. La Pan Am
International Flight Academy du Minnesota avait inform� le FBI de ses
inqui�tudes que Moussaoui planifiait peut-�tre d�tourner un avion.
* Mohamed Atta, identifi� comme �tant le dirigeant de la
conspiration, �tait sur la liste des terroristes sous surveillance depuis 1986,
� la suite de son implication dans une explosion en Isra�l. La police allemande
l�avait sous �coute durant l�ann�e 1999, et le FBI suivait ses mouvements en
2000. En janvier 2001, Atta a �t� autoris� � entrer aux Etats-Unis m�me si son
statut d��tudiant en pilotage � ce dont il avait inform� les autorit�s de
l�immigration � �tait en violation flagrante avec les termes de son visa de
touriste. L�extraordinaire facilit� avec laquelle Atta faisait son travail est
tr�s bien r�sum�e par l��crivain Nafeez Mosaddeq Ahmed dans son livre, La
guerre contre la v�rit� :
� En r�sum�, malgr� qu�il ait �t� bien connu des
autorit�s, Mohamed Atta semblait vivre une vie plut�t charmante. Bien qu��tant sur
la liste des terroristes � surveiller du d�partement d�Etat depuis 1986, il a
�t� autoris� � plusieurs reprises � entrer, sortir et revenir aux Etats-Unis
librement. Il a �t� sous surveillance des agents am�ricains entre janvier et
mai 2000 en raison de l�achat douteux d�une grande quantit� de produits chimiques
qui aurait pu �tre utilis� � la fabrication de bombes. En janvier 2001, il �t�
d�tenu durant 57 minutes par les agents d�immigrations � l�a�roport de Miami en
raison de l�expiration d�un visa et de son d�faut � produire un visa en r�gle
afin d�entrer aux Etats-Unis pour se rendre dans une �cole de pilotage de la
Floride. Mais �a ne l�a pas arr�t�. Malgr� les pr�occupations de longue date du
FBI que des terroristes pourraient suivre des cours de pilotage aux Etats-Unis,
Atta a �t� autoris� � s�inscrire dans une �cole de pilotage de la Floride.
En avril 2001, il �tait arr�t� par la police pour conduite en �tat d��bri�t�.
Il ne s�est pas pr�sent� � son proc�s et un mandat d�arrestation a �t� �mis. Mais
cela ne l�a pas plus arr�t�, parce que le mandat n�a jamais �t� ex�cut� � bien
qu�il ait �t� arr�t� pour conduite en �tat d��bri�t� � deux autres occasions
par la suite. Tout au long de cette p�riode, Atta n�a jamais tent� d�op�rer
sous un alias aux Etats-Unis, voyageant, vivant et �tudiant � l��cole de
pilotage sous son vrai nom. Plus �trange encore, Atta �tait en contact courriel
r�gulier avec d�anciens et d�actuels employ�s de contractants majeurs pour
l�arm�e des Etats-Unis, tel que r�v�l� par la liste des �changes r�guliers des
courriels qu�il entretenait avec une quarantaine d�individus, d�couverte par le
FBI en septembre 2001�.
� Il est difficile de consid�rer cette s�quence
d��v�nements comme �tant b�nigne. En bref, cela semble �tre une conclusion
in�vitable � sinon inexplicable � que le gouvernement des Etats-Unis ait
sciemment et de fa�on r�p�t�e accord� � un terroriste confirm� le droit de
librement entrer aux Etats-Unis et de suivre des cours de pilotage � [traduit
de l�anglais, Oliver Branch Press, Northampton, Mass. 2005, pp. 205-06].
* En plus de l�extraordinaire que le traitement VIP
accord� par le gouvernement des Etats-Unis � Atta, il y a l�hospitalit� offerte
� d�autres pirates de l�air du 9/11. Nawaf Alhazmi et Khalid Almidhar, connus
de la CIA pour avoir particip� � soi-disant � rencontre au sommet �
d�al-Qa�da en janvier 2000. Leurs d�placements �taient suivis par la CIA depuis
plus d�un an, mais aucun des deux n�a eu de probl�mes � entrer aux Etats-Unis. Almidhar
est entr� aux Etats-Unis avec un visa � multiples passages renouvel� en juin
2001, malgr� qu�il ait �t� li� � l�explosion du USS Cole en octobre 2000.
* Un autre futur participant au d�tournement du 9/11,
Ziad Samir Jarrah, a �t� d�tenu durant plusieurs heures pour �tre interrog� sur
instruction explicite du gouvernement am�ricain lorsqu�il est arriv� �
l�a�roport international de Duba� le 30 janvier 2001. L�on doit pr�sumer que
cela ne serait pas arriv� si les Etats-Unis n�avaient pas de s�rieuses
pr�occupations quant aux activit�s de cet individu. Malgr� cet incident, M.
Jarrah a pu entrer aux Etats-Unis huit mois plus tard et s�inscrire dans une
�cole de pilotage.
Sur la base des faits d�j� �tablis, il ne fait aucun doute que
Mohamed Atta et les autres pirates de l�air, ce sont pr�par�s pour le 9/11 sous
un parapluie protecteur fournit par des �l�ments influents au sein de la CIA et
d�autres agences de renseignement du gouvernement am�ricain. Leurs d�placements
continuels aux Etats-Unis et leurs passages � la fronti�re dans les deux sens n�auraient
pas �t� possibles s�ils n�avaient pas joui de la protection de puissants
individus au sein de l�appareil d�Etat. L�information recueillie sur leur
comportement maladroit et m�me t�m�raire alors qu�ils vivaient aux Etats-Unis, sur
leur insouciance � attirer souvent l�attention de la police, peut difficilement
sugg�rer qu�Atta et ses coll�gues �taient des ma�tres conspirateurs. Il n�y a
rien qu�ils n�aient fait, sauf porter un panneau affichant leurs intentions
terroristes. Mais il est �vident que des � anges � de haut niveau
gardaient un �il bienveillant sur eux�
Mais pour quelle raison ? Cela ne prend pas une
imagination particuli�re de conspirateurs pour conclure que ceux qui dirigeaient
la surveillance d�Atta et des ses associ�s savaient qu�ils planifiaient une
action terroriste quelconque et, de plus, croyaient que l�ex�cution d�un tel
acte pourrait servir un objectif politique. Quels �taient alors ces objectifs ?
La strat�gie mondiale de l�imp�rialisme am�ricain
La r�ponse � cette question demande que les �v�nements du
11 septembre soient plac�s dans un contexte historique plus large. La v�ritable
origine de la politique des Etats-Unis depuis cinq ans ne se trouve pas dans
les �v�nements du 11 septembre 2001, mais plut�t dans un �v�nement qui s�est
produit presque exactement une d�cennie plus t�t, c�est-�-dire la dissolution
officielle de l�Union sovi�tique en d�cembre 1991. L�effondrement de l�Union
sovi�tique a �t� interpr�t� par de larges sections de l��lite dirigeante
am�ricaine comme une occasion sans pr�c�dent d��tablir l�h�g�monie g�ostrat�gique
mondiale sans partage des Etats-Unis. En fait, l��lite dirigeante am�ricaine a
cru que la sup�riorit� �crasante dont jouissaient les Etats-Unis en terme de
puissance militaire brute pouvait �tre utilis�e pour contrecarrer le d�clin �
long terme de la position �conomique du pays dans le monde.
Parmi les cons�quences les plus significatives de
l�effondrement de l�Union sovi�tique, on trouve le changement radical dans la
balance concr�te du pouvoir sur l�immense territoire que constitue l�Eurasie.
La transformation des r�publiques de l�Asie centrale de l�ancienne URSS en Etats
ind�pendants a cr�� un immense vide de pouvoir que les Etats-Unis se sont
press�s d�exploiter. De plus, ce vide a facilit� la projection agressive de la
puissance am�ricaine au Moyen-Orient.
La bourgeoisie am�ricaine n�a pas pu ne pas remarquer que
la plus grande partie des r�serves strat�giques de p�trole et de gaz naturel
dans le monde se trouvait dans ces r�gions g�ographiquement contigu�s. Une
nouvelle strat�gie commen�a � �merger vers le milieu des 1990. Dans un article
influent publi� dans le Foreign Affairs de septembre-octobre 1997,
Zbigniew Brzezinski, l�ancien conseiller � la s�curit� nationale dans
l�administration Carter, a d�crit quelle importance cruciale l�Eurasie avait
dans la d�termination de la position mondiale des Etats-Unis :
� L�Eurasie est le supercontinent pivot du monde. Une
puissance qui dominerait l�Eurasie exercerait une influence d�terminante sur
deux des trois r�gions les plus productives �conomiquement au monde, l�Europe
de l�Ouest et l�Asie de l�Est. Un coup d��il sur une carte sugg�re aussi qu�un
pays dominant l�Eurasie contr�lera presque automatiquement le Moyen-Orient et
l�Afrique. Alors que l�Eurasie devient l��chiquier g�opolitique d�cisif, il ne
suffit plus d��laborer une politique pour l�Europe et une autre pour l�Asie.
Comment s��tablira la distribution du pouvoir sur le territoire de l�Eurasie
sera d�terminant pour la primaut� mondiale et l�h�ritage historique des
Etats-Unis�
� Dans une Eurasie volatile, la t�che imm�diate est de
s�assurer qu�aucun autre Etat ou combinaison d�Etats n�acquiert la capacit�
d�exclure les Etats-Unis ou m�me de diminuer son r�le pr�pond�rant. �
Toutefois, comme Brzezinski lui-m�me l�a r�alis�,
l��tablissement de la domination am�ricaine sur l�Eurasie est une t�che
hercul�enne. Dans un livre intitul� Le grand �chiquier, dans lequel il
approfondit les id�es qu�il avait tout d�abord pr�sent�es dans l�article de Foreign
Affairs, Brzezinski d�crit l�Eurasie comme un � m�gacontinent �
qui �tait � tout bonnement trop vaste et trop peupl�, trop riche de ses
nombreuses cultures, trop fort de ses Etats politiquement dynamiques et
historiquement ambitieux pour faire preuve de docilit� � l��gard de quiconque,
f�t-ce la puissance globale dominante, l��conomie la plus florissante. �
Et il y avait un autre obstacle aux aspirations h�g�moniques de l�imp�rialisme
am�ricain. Brzezinski a �crit :
� Par ailleurs, l�Am�rique est trop d�mocratique chez
elle pour se montrer autocratique � l�ext�rieur. Voil� qui limite l�usage
qu�elle peut faire de sa puissance, en particulier de sa capacit�
d�intimidation militaire. Jamais par le pass�, une d�mocratie lib�rale ne s�est
�lev�e � une telle supr�matie. La course � la puissance n�est pas un objectif
susceptible de mobiliser les passions populaires, sauf dans des situations
de menace imminente ou lorsque le bien-�tre int�rieur est en cause. Les
sacrifices �conomiques (c�est-�-dire l�augmentation des d�penses militaires) et
humains (y compris les victimes au sein de l�arm�e de m�tier) que requiert un
tel effort sont incompatibles avec les instincts d�mocratiques. La d�mocratie
exclut toute mobilisation imp�riale. � [Le grand �chiquier, Hachette
litt�ratures, pp 62-63, soulign� par North]
Les �v�nements du 11 septembre ont offert pr�cis�ment cela,
un contexte de � situations de menace imminente ou lorsque le bien-�tre
int�rieur est en cause �, qui a cr��, au moins � court terme, une base
d�appui dans la population pour un d�cha�nement de la puissance militaire
am�ricaine justifi� par la vengeance et l�auto-d�fense. Cela, en soi, ne prouve
pas que les attentats sur le World Trade Center ont �t� directement planifi�s
et �labor�s par des individus �uvrant au sein de l�Etat am�ricain. Mais
l�analyse de Brzezinski d�montre la compr�hension aux plus hauts niveaux que
les vastes ambitions g�ostrat�giques des Etats-Unis, qui demandent de faire la
guerre � des milliers de kilom�tres de ses propres fronti�res, requi�rent un
changement important et soudain de l�opinion publique.
Peu importe le degr� r�el d�implication et de complicit�
d�agents de l�Etat dans la planification, l�encouragement et l�ex�cution de la
conspiration du 11 septembre, il n�y a aucun doute que les �v�nements de ce
jour ont �t� imm�diatement utilis�s comme un pr�texte pour lancer un programme
militariste qui avait �t� �labor� et raffin� depuis une d�cennie.
N�oublions pas que l�histoire des Etats-Unis offre de
nombreux exemples d��v�nements graves qui ont �t� utilis�s pour justifier des
actions militaires dont le but ultime et fondamental �tait l�atteinte
d�objectifs strat�giques cruciaux. Ces �v�nements d�clencheurs ont fourni, au
mieux, une soi-disant bonne raison pour l�action militaire, mais pas la
v�ritable raison.
Ce que nous disons maintenant, nous l�avons dit quelques
heures apr�s les attentats sur le World Trade Center, le World Socialist Web
Site ayant averti de ce qui allait venir. Le 12 septembre 2001, le WSWS,
condamnant les attentats, d�clarait que � le
terrorisme fait le jeu des �l�ments de l'establishment am�ricain qui utilisent
pr�cis�ment de tels �v�nements pour justifier et l�gitimer leur recours � la
guerre pour d�fendre des int�r�ts g�opolitiques et �conomiques de l'�lite
dirigeante �.
Le 14 septembre 2001, le WSWS �crivait : � Les
attaques lanc�es sur le World Trade Center et le Pentagone ont fourni
l'occasion de mettre en application le projet politique d'une grande port�e que
r�clament depuis des ann�es les �l�ments les plus � droite de l'�lite
dirigeante. Un jour � peine apr�s l'attaque, avant que la moindre lumi�re ne
soit faite sur la source de l'attentat ou les dimensions du complot, le
gouvernement et les m�dias lan�aient une campagne coordonn�e affirmant que
l'Am�rique �tait en guerre et que le peuple am�ricain devait accepter toutes
les cons�quences d'un �tat de guerre. �
A suivre
(Article original anglais paru le 11 septembre 2006)