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Sri Lanka : Le tribunal ouvre son dossier sur l'implication du LTTE dans l'attaque contre le Parti de l'égalité socialistePar Deepal Jayasekere Utilisez cette version pour imprimer Le 4 décembre, le tribunal de l'île de Kayts, au nord du Sri Lanka a commencé l'instruction contre Karthikesu Amirthalingam, un membre du LTTE (Liberation Tigers of Tamil Eelan), qui est accusé d'avoir attaqué Nagarajah Kodeeswaran. Kodeeswaran, qui est membre du SEP (Socialist Equality Party- Parti de l'égalité socialiste), a été agressé le 8 octobre et gravement blessé à la tête, au cou et aux épaules. Quelque temps avant l'agression, les dirigeants du LTTE avaient proféré des menaces de mort contre des membres du SEP, parce qu'ils s'étaient opposés au versement de sommes d'argent d'un syndicat de pêcheurs local au LTTE. La police n'a detenu Amirthalingam qu'après une campagne du SEP et du World Socialist Web Site pour exiger que le LTTE cesse ses menaces contre le parti et que le SEP obtienne la garantie de pouvoir continuer ses activités politiques sans être menacé. Après avoir été contraints d' inculper Amirthalingam, il apparaît que les procureurs cherchent à minimiser l'importance de l'agression. Un sergent du commissariat de Kayts, qui est responsable des poursuites, a déclaré que l'attaque avait été menée à l'aide d'une arme contondante et qu'elle n'avait occasionné que des blessures sans gravité. Il n'a fourni aucun détail quant au type d'arme qui avait été utilisé. L'avocat de Kodeeswaran a insisté pour qu'un rapport médical détaillé soit présenté à la cour et que les poursuites soient menées à partir des éléments de ce rapport. Il a expliqué que l'agression avait été menée à l'aide d'un couteau et non d'un instrument contondant, et que les charges retenues étaient plus graves. Kodeeswaren saignait abondamment après l'agression et il a reçu les premiers soins à l'hôpital Velanai tout proche. Néanmoins, à cause de la gravité des blessures le personnel de service a insisté pour qu'il soit transporté à l'hôpital général de Jaffna, où il a été admis plus tard dans la journée. Il est resté à l'hôpital pendant quatre jours. La présidente du tribunal, Mme Ilangkovan, a ordonné que l'expert médical judiciaire établisse un rapport complet et a reporté l'affaire au 14 janvier prochain. La police a inculpé Amirthalingam d'agression par outil contondant causant des blessures légères - une accusation qui est passible d'une peine de prison d'un an ou d'une amende pouvant aller jusqu'à 1500 roupees (approximative 15 US $) ou des deux peines. Le juge a également le pouvoir de soumettre le différend à une médiation. Des accusations comme celle de tentative d'assassinat ou comme celle d'attaque ayant causé des blessures graves sont passibles de sanctions plus lourdes et peuvent être entendues devant un tribunal d'ordre supérieur. Dés le début, la police a cherché à minimiser l'importance de l'agression contre Kodeeswaran, refusant tout d'abord de prendre en compte l'appartenance d'Amirthalingam au LTTE. Juste avant l'audition de la semaine dernière, l'avocat de Kodeeswaran s'est rendu au commissariat de Kayts pour enquêter sur l'agression. Quand il a été établi que la police avait cherché à minimiser les blessures, il a insisté pour qu'un rapport médical complet soit établi et il n'a pu obtenir aucune réponse directe. Le comportement de la police par rapport à l'agression souligne la nature du marché conclu entre le gouvernement du Sri Lanka et le LTTE pour mettre fin à la guerre civile qui fait rage dans le pays depuis longtemps. Suite aux accords de partage du pouvoir, Colombo s'appuiera sur le LTTE pour mettre fin à l'opposition des travailleurs aux conséquences des politiques économiques et sociales dictées par le FMI et par la Banque Mondiale. L'agression du LTTE contre le SEP est un net préavis des futures mesures qui seront prises contre la classe ouvrière. Nous demandons à tous nos lecteurs d'apporter leur soutien à la campagne de défense du SEP en envoyant des lettres de protestation à la direction du LTTE afin d'exiger que ce parti renonce aux menaces et qu'il garantisse le droit de mener sa politique sans avoir à soufrir de harcèlement, d'intimidation ou d'agressions physiques. Le SEP a besoin de toute urgence de la somme de 50 000 roupies (US$ 500) pour couvrir ses frais d'avocat ainsi que ses frais de justice et divers autres frais de campagne. Le WSWS a reçu récemment de nombreuses lettres de protestation. PK, un ingénieur srilankais a écrit : " Il est significatif que cette agression ait dirigée contre une organisation qui, tout au long de son existence politique, a défendu sans relâche les droits de peuple tamoul contre l'oppression étatique et contre le racisme Pendant les moments les plus difficiles, comme par exemple la période des attaques génocides contre les Tamouls en juillet 1983, elle a mené un combat solitaire en faisant campagne auprès des travailleurs, des étudiants et des masses opprimées pour un retrait complet des forces armées du nord et de l'est du pays. En mai 1983, j'étais étudiant à l'Université
de Peradeniya quand un groupe important de racistes a déclenché
une agression contre les étudiants tamouls. Le prédécesseur
du SEP, la RCL (Ligue Communiste Révolutionnaire) était
au devant de la lutte pour défendre le droit des étudiants
tamouls à recevoir une éducation. Sa lutte a été
essentielle pour la construction d'un puissant mouvement contre
le racisme avec la participation des enseignants, des employés
de l'université et des étudiants. Au cours des
jours suivants, les dirigeants de l'université ont été
contraints de prendre un minimum de mesures contre quelques-uns
des racistes imbéciles". « En tant qu'artistes srilankais, nous estimons la mission historique menée par le SEP au Sri Lanka. Le SEP mène une lutte contre les habitudes communautaires et politiques extrêmes qui étouffent les communautés singhalaises dans le sud, les communautés tamoules et musulmanes au nord et à l'est. Depuis 20 ans, le parti lutte contre la guerre raciste menée par les gouvernements srilankais successifs, qui a détruit la vie et l'esprit de nombreux tamouls et musulmans vivant au nord et à l'est du pays. Nous avons été étonnés d'apprendre qu'un tel parti ait été interdit d'activités à Jaffna par le LTTE. Nous exigeons des dirigeants du LTTE qu'ils n'exécutent pas un tel ordre au moment même où toute politique répressive doit être condamnée ». Les courriers et courriels doivent être envoyés à : Jaffna Ilamparithi Colombo Il est également possible d'écrire ou de faxer à : LTTE Envoyer s.v.p. copies de vos courriers au WSWS Vous pouvez également envoyer vos dons à : Numéro de compte 1472834301 à l'agence de Kirullapona
de la Commercial Bank of Ceylon
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