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Sur le site du wsws.org, du 31 janvier au 6 février 2000Présenté par Guy Charron Site internationale, le wsws.org publie de nombreux articles en plusieurs langues quotidiennement. Beaucoup étant en anglais, nous présentons pour le bénéfice de nos lecteurs qui le lise une sélection d'articles choisis pour leur qualité de l'analyse de l'actualité politique mondiale. Le président russe, Poutine impose une censure généralisée de l'Internet Poutine a significativement renforcé les pouvoirs des services secrets en forçant les fournisseurs de l'Internet en Russie à fournir un lien à huit agences gouvernementales, pour qu'ils puissent le surveiller. Bien qu'officiellement, cette loi ait été passée pour lutter contre la corruption et le gangstérisme, en fait, il est plutôt utilisée pour censurer l'Internet. On peut dire qu'avec Poutine, l'homme au sommet de l'État russe est formé, tant au niveau des actions que la pensée, à l'école policière de l'informateur professionnel. Il fut un agent étranger pour le KGB et a dirigé son successeur, le FSB, un passé dont il est fier même si le KGB est tristement connu pour avoir commis les pires crimes de l'histoire de l'Union Soviétique en défense du stalinisme. Et ce n'est pas un hasard si c'est un ancien homme du KGB qui est devenu le sauveur de l'élite criminalisée regroupée autour de Yeltsine. Travailler pour le KGB demandait des qualifications appréciées chez la mafia : espionnage, intimidation, extorsion, vol et meurtre. Poutine a gagné en popularité avec la guerre en Tchétchénie. Mais il reste suffisamment de zones d'ombres sur toutes les circonstances entourant ces événements pour laisser croire que cette guerre a été préparée de longue haleine. Russian President Putin introduces widespread state monitoring
of the Internet
L'autrichien d'extrême-droite Haider et l'Europe Dans les capitales de l'Europe, c'est la consternation qu'un parti qui prône une idéologie xénophobe et discriminatoire puisse participer à un gouvernement membre de l'Union européenne. Pourtant, la plupart des politiques qu'il défend y sont déjà en usage. Mais les dénonciations ne sont pas que pures hypocrisie. Haider vient bouleverser « le consentement démocratique », le terme par lequel on désigne les moyens habituels de régler les questions fondamentales dans le cadre des institutions et des partis existants. Haider fait usage, jusqu'à présent, des moyens parlementaires, mais fait appel aux pires préjugés de la population. Il rappelle de ce fait le fantôme de l'instabilité politique et de l'agitation sociale qui ont caractérisé l'Europe des années 20 et des années 30. Les gouvernements européens confrontent un dilemme avec Haider. Ils craignent ses méthodes, mais sont responsables des conditions qui ont fait augmenter sa popularité. The Austrian ultra-rightist Haider and Europe
Le coup d'État en Équateur : un avertissement lugubre Avec la brève prise du pouvoir pour des officiers de l'armée en Équateur le 21 janvier, le continent sud-américain a vu le renversement d'un pouvoir civil par une junte militaire, pour la première fois depuis 1976. Ce coup d'État s'inscrit dans une tendance sur ce continent : Hugo Chavez a tenté un coup d'État au Venezuela en 1992 avant d'y être élu président en 1998; au Pérou, Alberto Fujimori a amendé la constitution pour concentrer son pouvoir et militarisé la société; et en Colombie, la guerre civile s'intensifie avec un participation de plus en plus active des États-Unis. L'armée a bénéficié du soutien actif de la Fédération nationale des Indiens équatoriens, soi-disant de gauche, et des sections parmi les plus puissantes de la classe ouvrière ont appuyé le coup. Les manoeuvres subséquentes dans la journée ont été le fait d'intérêts divergents : une partie importante de l'économie est sous la coupe des militaires, et plusieurs craignaient de trop bouleverser le système des privilèges déjà établi, les États-Unis ont menacé d'imposer un embargo comme celui de Cuba si les militaires restaient au pouvoir, de peur qu'une dictature militaire ne déstabilise l'ensemble du continent. Á cause de l'histoire de collaboration ouverte des staliniens, des réformistes et des nationalistes avec les militaires, il existe une certaine confusion au sein de la classe ouvrière équatorienne. Leur haine du régime, combinée à une profonde crise de direction au sein de la classe ouvrière, a contribué à leur faire considérer le coup du 21 janvier avec sympathie. The coup in Ecuador: a grim warning
Le Discours à la nation de Clinton : un vernis d'optimiste entrepreneurial sur une tonne de contradictions sociales Dans le Discours à la nation qu'il a donné la semaine passée, Clinton a décrit les États-Unis comme une nation bénéficiant d'une prospérité inégalée qui se tournait avec confiance vers le nouveau siècle. Mais son discours lui-même est venu infirmer cette vision idyllique. Le mot « libéral » fait maintenant partie des mots obscènes en politique, les « grands rêves » ne vont pas plus loin qu'une diminution du déficit, il a mentionné que le nombre des Américains sans protection médicale atteignait les 40 millions, et que « des dizaines millions d'Américains vivent de chèque en chèque sans possibilités d'épargne », et que les « morts accidentelles par armes à feu chez les jeunes de moins de 15 ans étaient plus nombreuses que dans les 25 autres pays industrialisés réunis. » Clinton's State of the Union address: an exercise in deceit
and self-delusion
Manoeuvres impérialistes au Timor oriental Suite à la publication d'un rapport le présentant comme le principal responsable des massacres post-référendaires au Timor oriental, le général Wiranto, ministre de la sécurité en Indonésie a refusé de démissionner malgré les déclarations du président Abdurrahman Wahid. Les nations occidentales font pression pour que soit juger les responsables de la campagne de terreur, mais seulement ceux des derniers mois. Ils appuient totalement les 25 ans de régime brutal indonésien au Timor oriental. Wahid a dit qu'il avait demandé la démission de Wiranto pour démontrer sa fermeté. L'instabilité politique empêche l'investissement de milliards en Indonésie, les investisseurs et le FMI ne voulant plus du « capitalisme des copains » qui caractérisait le précédent régime de Suharto. Les États-Unis viennent de marquer un point dans la lutte pour la domination de l'ancienne colonie portugaise en imposant le dollar américain comme monnaie officielle du Timor oriental. En conséquence, les paiements gouvernementaux devront être obligatoirement en dollars pour les deux ou trois prochaines années. Le FMI a indiqué que le Timor pourrait continuer à utiliser le dollar de façon permanente. Le Portugal et ses partenaires européens ainsi que le Japon ont plutôt mal reçu la nouvelle. Au niveau des Timorais orientaux eux-mêmes seules les classes aisées auront les reins assez solides pour adopter la nouvelle monnaie, créant les conditions pour une augmentation de l'inégalité sociale. Report on East Timor atrocities sets stage for political confrontation
in Indonesia Et finalement, les deux articles qui suivent soulignent des faits importants de l'actualité politique : US intervenes to shape settlement in Congo Thousands of officials punished in China's anti-corruption
purge
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